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La phytothérapie: l’utilisation des plantes médicinales

La phytothérapie n’est pas une thérapeutique inoffensive, certaines plantes médicinales sont toxiques, d’autres peuvent avoir des effets secondaires ou indésirables. La connaissance des plantes et le respect de leurs indications sont fondamentaux pour une pratique phytothérapeutique sûre.

Les plantes médicinales proviennent de l’ensemble du règne végétal, elles peuvent être sauvages ou cultivées, viennent de tous les continents, et les champignons et les algues sont également utilisés. La dénomination des plantes est très importante afin d’éviter les confusions, ainsi elles sont nommées par deux noms latins : leur genre et leur espèce. Différentes parties d’une plante peuvent être utilisées préférentiellement en fonction de l’indication désirée et de l’effet recherché. En effet, une plante regroupe fréquemment plusieurs principes actifs, qui ont en général une action synergique, mais qui ne sont pas forcément répartis de façon uniforme dans le végétal. Ainsi, la culture et la récolte de la plante ne seront pas les mêmes si l’on veut plutôt exploiter la partie souterraine (racine, bulbe…) ou si l’on désire plutôt collecter la fleur, la tige, la graine ou les feuilles.

La phytothérapie: principes actifs des plantes médicinales

Les principes actifs des plantes sont pour la plupart des métabolites secondaires du végétal. Ces derniers ont un rôle important pour la plante car ce sont généralement des molécules développées secondairement dans le but de s’adapter à leur environnement. Autrement dit, les métabolites secondaires ne sont pas indispensables au fonctionnement de base du végétal mais sont devenus un atout essentiel à leur développement ou à leur survie : ces évolutions permettent par exemple de faire des réserves pour les périodes difficiles, d’avoir un effet répulsif contre les prédateurs, un effet attrayant bénéfique pour la pollinisation, ou encore un rôle protecteur contre les maladies ou les parasites.

Les principes actifs des plantes médicinales peuvent être classés de diverses façons. En effet, ces derniers étant tantôt regroupés selon leurs propriétés biologiques, tantôt selon leur structure moléculaire, les différentes nomenclatures proposées à l’heure actuelle sont assez controversées. On pourra toutefois citer quelques familles de molécules dans lesquelles nous retrouvons des composés particulièrement étudiés et employés de nos jours.

Le groupe des alcaloïdes rassemble de nombreuses molécules utilisées couramment en médecine traditionnelle, on peut par exemple nommer la morphine, l’atropine, la strychnine et la scopolamine. Elles ont comme particularité d’avoir une action très puissante même à faible dose.

Les polysaccharides sont des molécules composées de chaines glucidiques et ont comme propriété commune de pouvoir former des gels. Leur structure leur permet notamment d’avoir des rôles hydratants (sur la peau) ou de pansements (cutané ou digestif). De récentes études ont également démontré leur pouvoir immunostimulant.

Les terpénoïdes regroupent quant à eux de multiples principes actifs dont les structures sont très variées. Ils sont principalement connus pour leur saveur ou pour leur odeur, néanmoins des molécules très utilisées pour leurs propriétés anti- inflammatoires appartiennent à ce groupe. L’harpagoside, par exemple, un composé présent dans les racines secondaires de la griffe du diable (Harpagophytum procumbens) et dans les parties aériennes de la scrofulaire (Scrofularia nodosa), est aujourd’hui largement employé dans le traitement de l’arthrose. L’hélénaline, constituant majeur de l’arnica (Arnica montana et Arnica chamissonis subsp foliosa), est employée depuis très longtemps sur les traumatismes.

La famille des résines réunit des molécules très complexes. L’aloès des Barbades (Aloe vera) est probablement l’espèce végétale qui a suscité l’engouement le plus important auprès des gens. En effet, les récentes études réalisées montrent que son gel et ses sucs renferment de nombreux principes actifs aux propriétés analgésiques, antibactériennes et antivirales. Parmi eux, on trouve par exemple l’aloïne, peut être plus connue sous le nom de barbaloïne, qui a, entre autres, des effets laxatifs.

Le groupe des protides rassemble des composés comportant de nombreux acides aminés et différents glycosides, leurs indications sont variées. On peut par exemple citer la digoxine, une molécule issue de la digitale laineuse (Digitalis lanata) utilisée sur les problèmes cardiaques graves.

Les phénols et les dérivés phénoliques regroupent également des principes actifs qui ont diverses particularités. Les plus connus ont des pouvoirs anti-inflammatoires, diurétiques et anti-oxydants.

Finalement, la liste des molécules contenues dans les plantes médicinales est conséquente, et elle est parfois même longue pour une seule plante. Ainsi la préparation magistrale à base de végétaux ne se fait pas au hasard et l’association de ces principes actifs dans le but d’obtenir une action bien précise est une véritable médecine complémentaire. De plus, il existe différents procédés de transformation de la plante médicinale, les principaux enjeux étant de permettre une conservation optimale des principes actifs, faciliter leur transport, assurer un bon assemblage dans le produit final et enfin de faciliter l’ingestion des compléments alimentaires, surtout pour les chevaux qui n’aiment pas toujours l’ajout d’éléments odorants ou étrangers dans leur ration. D’ailleurs, il sera parfois nécessaire d’incorporer progressivement le traitement à l’aliment, sur plusieurs jours, afin d’habituer le cheval au gout et à l’odeur.


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