Vous avez apprécié cet article ? Partagez-le :

En automne, les équidés vont facilement aller manger les glands des chênes qui sont tombés par centaines dans leur pré, mais cette ingestion peut se révéler toxique voire mortelle dans les cas les plus graves.

L’automne est maintenant bien installé, le paysage a bien changé, le froid est saisissant et le vent n’arrange pas les choses ! C’est dans ce climat que les intoxications aux glands sont les plus fréquentes. En effet, l’herbe se fait rare dans les prés, le froid augmente les besoins énergétiques des chevaux et les bourrasques de vents font tomber les glands des chênes par centaines. Les équidés, mais aussi les bovins d’élevage, vont donc facilement aller manger ces fruits toxiques qui se retrouvent dans leur pâture et peuvent déclarer des symptômes d’intoxication, plus ou moins sévères selon la quantité de substance toxique ingérée, mais pouvant aboutir à la mort de l’animal dans les cas les plus graves.

L’intoxication aux glands de chênes

Les substances toxiques contenues dans les glands des chênes sont les tanins hydrolysables. A l’origine, ces molécules sont synthétisées par les végétaux pour repousser leurs agresseurs, pour se protéger des animaux qui voudraient les manger car elles donnent un gout amer. On retrouve ces tanins hydrolysables dans les racines, les écorces, les bourgeons ou les fruits des noyers, des chênes, des vignes et des châtaigniers. De nombreux animaux de la forêt comme les chevreuils ou les sangliers peuvent en consommer sans problème car ils ont développé un mécanisme de protection leur permettant de résister à cette substance toxique, ce qui n’est pas le cas des chevaux, des ânes, des poneys ou des ruminants d’élevage qui développent des signes d’intoxication et peuvent même mourir de l’ingestion des ces tanins.

En effet, selon les espèces d’arbres, leur état de santé et selon les années, la quantité de tanins hydrolysables renfermée dans les glands peut varier. Ainsi, les équidés commencent parfois à manger des glands lorsque ces derniers sont doux car ils ne contiennent que très peu voire pas du tout de tanins hydrolysables. Les chevaux gardent alors en mémoire que ces fruits sont consommables, y prennent gout, et de cette façon, s’habituent à en manger  sans plus être repoussés par l’amertume même lorsque les glands sont très toxiques. On observe même chez certains équidés des comportements d’addiction aux glands que l’on appelle alors toxicomanie.

Symptômes de l’intoxication aux glands

Les tanins hydrolysables vont, après leur ingestion par les équidés, être transformés au cours de la digestion, en diverses molécules qui vont d’une part être néfastes pour l’intestin et d’autre part passer dans la circulation sanguine et être toxiques pour les vaisseaux sanguins et notamment sur le foie et les reins. Les symptômes que l’on peut observer sont très variables et n’apparaissent pas systématiquement immédiatement après l’ingestion des glands, il n’est donc pas toujours facile de reconnaitre cette intoxication. On peut observer des signes généraux comme un abattement important, des signes de douleur avec un rythme cardiaque anormalement élevé, des signes digestifs tels que des coliques, des diarrhées (où l’on peut parfois retrouver des morceaux de glands), des constipations, du pica (trouble du comportement alimentaire) mais aussi des signes d’atteinte de l’appareil urinaire avec des mictions anormales (sang dans les urines, mictions plus fréquentes ou absence de miction). Dans les cas les plus graves, les chevaux sont retrouvés morts dans le pré.

Traitement et prévention

Il n’existe pas d’antidote à cette intoxication, le traitement est donc symptomatique, c’est-à-dire qu’il consiste à soutenir les grandes fonctions, gérer la douleur du cheval, et adapter la prise en charge en fonction des différents symptômes observés. Le pronostic est souvent réservé, c’est pourquoi la prévention reste la meilleure des solutions. Il est donc plus prudent d’empêcher les chevaux d’accéder aux endroits où les glands des chênes peuvent tomber en automne, de prendre également des précautions au printemps car l’ingestion des bourgeons est aussi toxique et mettre du foin à disposition des chevaux si nécessaire.

Equistro Elimination de Vetoquinol

Audevard Ekyrenal + de Audevard

Greenpex Diurepar – 1,5 Kg de Greenpex

Equistro Legaphyton Poudre – 900 gr de Vetoquinol

Greenpex Carbo-Top de Greenpex

Farnam LevaCarb Liquide de Farnam


Vous avez apprécié cet article ? Partagez-le :

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.