Les affections respiratoires : En hiver, le froid et l’humidité fragilisent l’appareil respiratoire du cheval. De plus, les chevaux sont souvent mis au box pendant cette saison, avec pour conséquence une promiscuité des chevaux et un risque plus important d’inhalation de poussières, favorisant l’apparition de troubles respiratoires.
Les maladies respiratoires du cheval peuvent être infectieuses, c’est-à-dire liées à un virus, une bactérie ou un parasite, une contagion est alors possible, ou non infectieuses (le plus souvent d’origine allergique) et ne sont alors pas contagieuses.
Les affections des sinus, des poches gutturales, de l’épiglotte et des cavités nasales ne seront pas développées dans cet article.
LES MALADIES RESPIRATOIRES INFECTIEUSES
La rhinopneumonie
Elle est due à deux virus (EHV1 et EHV4). Les principaux symptômes sont une hyperthermie, de l’abattement, un jetage séreux, une rhinopharyngite et une trachéobronchite. Des avortements ou des signes neurologiques peuvent aussi être observés lors d’infection par EHV1. L’intensité des symptômes dépend du statut immunitaire du cheval. Il est possible de vacciner contre cette maladie.
La grippe équine
Elle est aussi due à un virus (Orthomyxovirus influenza) et est très contagieuse. Les principaux symptômes sont une forte fièvre, un jetage séreux, une lymphadénopathie sous-mandibulaire, une toux sèche, râpeuse et non productive, de l’anorexie, un abattement. Il est également possible de vacciner contre cette maladie. Le cheval doit être mis au repos pendant au moins 3 semaines, et un traitement symptomatique pourra être mis en place par votre vétérinaire.
L’artérite virale
Les symptômes de cette maladie sont de la fièvre, un jetage séreux, une conjonctivite, un larmoiement, de l’œdème des paupières, un abattement et de l‘anorexie. Un traitement symptomatique visant à soutenir le cheval pourra être mis en place. Il est aussi possible de vacciner.
D‘autres virus comme EHV2, un réovirus ou celui de la rhinite équine entraîne des maladies respiratoires bénignes.
Les affections virales décrites précédemment altèrent les mécanismes de défense du système respiratoire du cheval, ce qui favorise les surinfections bactériennes. Ces dernières se manifestent alors par un jetage purulent, un abattement et une fièvre persistante. Ces infections bactériennes secondaires peuvent entraîner des lésions des muqueuses respiratoires, se traduisant par une rhinite ou une trachéite, ou peuvent être plus graves en atteignant les poumons, se traduisant alors par une pneumonie ou une pleuropneumonie.
La gourme
La gourme est due à une bactérie, Streptococcus equi equi, qui peut infecter les muqueuses sans qu’il y ait infection virale au préalable. Cette maladie très contagieuse se manifeste par des abcès des ganglions de l’appareil respiratoires supérieurs, notamment les ganglions sous-mandibulaires, un jetage muqueux à muco-purulent, de l’abattement et de la fièvre. Le traitement consiste à maintenir le cheval dans un environnement chaud, sec et sans poussière (pour irriter le moins possible son système respiratoire), appliquer des compresses pour faciliter la maturation des abcès, nettoyer les abcès. L’utilisation d’antibiotiques et la réalisation de la vaccination pourront être discutées avec votre vétérinaire en fonction du cas.
La rhodococcose
Elle est due à une bactérie, Rhodococcus equi, qui surinfecte principalement les poulains et entraîne une pneumonie grave avec des abcès dans les poumons, et éventuellement des abcès intestinaux ou en d’autres localisations extra-pulmonaires. Les chevaux adultes ou avec un système immunitaire fonctionnel ne développeront pas de pneumonie. Il est donc important de stimuler l’immunité du poulain et de lui fournir un environnement non poussiéreux. Un traitement antibiotique (rifampicine et érythromycine), des perfusions et des nébulisations pour favoriser l’expectoration pourront être prescrit par votre vétérinaire.
LES MALADIES RESPIRATOIRES NON INFECTIEUSES
Les maladies respiratoires non infectieuses ont généralement un impact important sur les performances des chevaux.
La maladie inflammatoire des bronches
Les principales causes de cette maladie sont une hypersensibilité des bronches, un stress pulmonaire répété, l’inhalation profonde de poussières ou de polluants atmosphériques. Cette affection se développe aussi souvent suite à une infection virale persistante, résultant de l’incapacité du système immunitaire à éliminer complètement les virus ou les bactéries. Elle entraîne une production excessive de mucus trachéal, une hypersensibilité des voies aériennes et des performances médiocres chez les jeunes chevaux. Les symptômes sont une toux chronique, un jetage myxoïde à mucopurulent, une intolérance à l’effort. Un traitement anti-inflammatoire et bronchodilatateur pourra être instauré par votre vétérinaire.
L’obstruction récidivante des voies aériennes
Il s’agit d’une maladie allergique fréquente limitant les performances du cheval et se manifestant par une toux chronique, un jetage et des difficultés respiratoires. Cette maladie touche principalement les chevaux sensibles hébergés en écurie paillée et nourris au foin. Elle entraîne une inflammation des bronchioles, la sécrétion de mucus et une bronchostriction en réponse à l’allergène. Le traitement consiste à limiter l’exposition aux allergènes : éviter les balles rondes très allergéniques et préférer les balles carrées ou l’ensilage préfané qui le sont moins, tremper le foin pour limiter les poussières de foin (mais cela est souvent insuffisant pour les chevaux très sensibles). Des bronchodilatateurs et des corticostéroïdes pourront être prescrits par votre vétérinaire.
L’hémorragie pulmonaire induite à l’effort (HPIE)
Cette affection s’observe chez les chevaux faisant un effort violent sur une courte durée, notamment les chevaux de course. Elle est liée à des pressions intravasculaires élevées pendant l’effort, une néovascularisation suite à l’inflammation pulmonaire, des troubles de la coagulation ou des déchirures intra-thoraciques. L’HPIE crée un environnement favorable au développement bactérien et favorise donc le développement d’infections respiratoires, notamment de pleuropneumonies. Le traitement de l’HPIE inclut l’utilisation de furosémide (diurétique permettant de diminuer les pressions intravasculaires), de bandes nasales dilatatrices et l’inhalation d’Equistro Respadril Aérosol.
Les affections respiratoires :
COMMENT AIDER VOTRE CHEVAL ?
Dans le cas d’ affections respiratoires peu importantes ne nécessitant pas l’intervention de votre vétérinaire traitant, vous pouvez utiliser certains produits afin de :
- Stimuler le système immunitaire de votre cheval : TRM poudre d’ail (Garlic powder), Horse Master Ail Semoule, (ces produits contiennent de l’ail qui est également un très bon antiseptique des voies respiratoires), Twidyl Mucoprotect.
- Désinfecter et protéger l’appareil respiratoire de votre cheval : Greenpex Balsaneb Aérosol, Audevard Balsamic Air, Horse Master Kof-Eze.
- Apaiser les voies respiratoires de votre cheval, notamment s’il vit dans un environnement poussiéreux : Equistro Respadril, Audevard Balsamic Control, Greenpex Balsabaum, Greenpex Balsasyrup, Equistro Secreta Pro Max, TRM Equivent Sirop, Ravene Oxxygen.
- Aider à l’expectoration lors d’encombrement des voies respiratoires : Audevard Balsamic Air, Equistro Respadril Aerosol, Equistro Secreta Pro Max, Horse Master Kof-Eze.
- Renforcer l’intégrité des capillaires dans le cas d’hémorragie pulmonaire induite à l’effort : Audevard Ekybleed Granulés, Twydil Twyblid, TRM Hemorex, Greenpex Stop Blood.