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les plaies chez le cheval

Le temps des vacances est arrivé, et en été, les balades, les randonnées et les séjours avec son cheval sont particulièrement agréables. Pour partir l’esprit tranquille, les excursions doivent être bien préparées et il est nécessaire de se constituer une petite trousse de premiers soins, que vous pouvez emporter partout avec vous. Dans cette pharmacie d’appoint, il vous faudra, entre autres, de quoi gérer les blessures (compresses, bandes, rasoir, désinfectants…), qui sont particulièrement fréquentes lorsque l’on change les chevaux de leur environnement habituel. Les plaies peuvent parfois être impressionnantes, mais il est nécessaire d’apprendre à les évaluer pour réagir efficacement en cas d’urgence et pour gérer au mieux la blessure du cheval en attendant l’intervention du vétérinaire.

Évaluation de la plaie et premiers soins

L’évaluation d’une plaie comprend : sa localisation (tête, corps, membres, à proximité d’un os ou d’une articulation…), les structures impliquées (tendons, os, vaisseaux sanguins…), sa taille et sa profondeur (superficielle, plus ou moins large…) et son degré de contamination (présence de débris ou de corps étranger ?). C’est à l’aide de tous ces paramètres que l’on va déterminer la gravité de la blessure.

Ainsi, lorsqu’un cheval se blesse, quelques gestes d’urgence sont à connaitre. Si la plaie est hémorragique, la priorité, en attendant l’arrivée du vétérinaire, est de stopper les saignements en faisant compression sur le site à l’aide d’un linge propre en appuyant fort sur la plaie ou avec un pansement compressif, il est également possible de faire un garrot (au dessus de la zone touchée) si la plaie se trouve sur une extrémité. Au contraire, lorsque la plaie est très sale, il faut effectuer rapidement un premier nettoyage, une douche sous pression par exemple, pour retirer les éléments présents dans la plaie et éviter une éventuelle infection.

Traitement d’une plaie simple

Lorsque les premiers soins sont effectués, il faut réaliser une exploration fine de la plaie pour identifier les tissus touchés, la profondeur et le degré de contamination de celle-ci. Si la blessure est relativement propre, peu profonde et n’implique pas de structures importantes, mettant en jeu le pronostic vital ou sportif du cheval, la gestion de la plaie est relativement simple. La zone doit tout d’abord être bien nettoyée, notamment en rasant ou en tondant le pourtour de la plaie (il faudra cependant faire attention à ne pas mettre de poils dans celle-ci). Puis une bonne désinfection doit être réalisée (avec de la polyvidone iodée ou de la chlorexidine) et selon la taille de la plaie et sa localisation, le vétérinaire déterminera si des points de sutures sont nécessaires. Enfin dans l’idéal, les plaies doivent être gardées sous pansement afin de les maintenir dans les meilleures conditions de cicatrisation et de les protéger du milieu extérieur, en particulier lorsqu’elles sont localisées sur les membres. Cependant, lors de plaies jugées plus graves, il est conseillé d’attendre le vétérinaire après les premiers soins.

Le dernier réflexe à avoir lorsqu’un cheval se blesse est de toujours vérifier sur ses papiers si celui-ci est à jour de ses vaccinations contre le tétanos. En effet, les équidés étant particulièrement sensibles à cette maladie, il est préférable d’administrer un sérum antitétanique en cas de doute sur le statut vaccinal du cheval.

Evolution de la cicatrisation

La surveillance de l’évolution de la plaie doit être rigoureuse afin d’éviter au plus tôt les complications. Le processus de cicatrisation se réalise normalement en trois phases. La première est la phase d’inflammation ou débridement, elle débute immédiatement après le traumatisme et permet à l’organisme de nettoyer cette plaie, d’éliminer les déchets et les tissus morts. Elle se manifeste par une zone chaude, parfois oedématiée et douloureuse. Cette étape est très courte si un nettoyage minutieux a bien été réalisé. La deuxième est la phase de prolifération : elle permet de combler un vide, de refermer la plaie surtout lorsque les sutures n’ont pas été possibles ou n’ont pas permis une cicatrisation de première intention. Enfin la troisième étape est une phase de maturation ou de remodelage où la plaie se contracte, se ferme complètement avec du tissu cicatriciel (toutefois plus fragile que le tissu d’origine).

Ainsi pour surveiller au mieux l’évolution de la plaie, les bandages doivent être changés tous les jours. Si le cheval est peu coopératif, il sera toutefois possible d’espacer les soins dans un second temps. Il est parfois recommandé de maintenir l’animal au box pour limiter ses mouvements et ainsi accélérer la guérison. Des pommades peuvent également être utilisées pour favoriser la cicatrisation, elles ont plusieurs avantages : protection de la plaie, notamment contre les insectes lorsque celle-ci est à l’air libre, ou permettent de limiter un tissu de granulation excessif. En effet, les complications sont relativement fréquentes chez les chevaux avec par exemple l’apparition d’un tissu de cicatrisation exubérant appelé chéloïde, ainsi si vous avez le moindre doute quant à l’évolution de la plaie, contacter votre vétérinaire.


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