Avec l’arrivée des beaux jours, les insectes sont de retour. Les chevaux atteints de dermatite estivale récidivante commencent à se gratter et à perdre leurs crins. Cette maladie est un véritable fléau pour les animaux touchés car elle provoque de terribles démangeaisons et les chevaux peuvent montrer de réels signes d’inconfort et d’agacement. De plus, cette affection est difficile à contrôler et s’aggrave d’années en années si aucun traitement n’est mis en place. Toutes les régions de France sont touchées mais l’ouest de notre pays semble particulièrement concerné par la dermatite estivale récidivante équine.
La dermatite estivale: Etiologie
Cette affection est une réaction allergique provoquée par les piqures d’insectes : moustiques, taons… mais la salive des culicoïdes est particulièrement incriminée. Ces petits moucherons sont actifs de mars à octobre, d’où le caractère saisonnier de la maladie. On sait également aujourd’hui que les animaux atteints de dermatite estivale récidivante équine ont une prédisposition génétique, une sensibilité particulière qui les rend sujets aux réactions d’hypersensibilités.
La dermatite estivale: Présentation clinique
La maladie se déclare généralement entre 2 et 6 ans. Les premiers signes sont des papules et des touffes de poils surélevées sur la tête, l’encolure, la ligne du dos, l’abdomen, la base de la queue et parfois également sur les zones à peau fine : ligne blanche (sous l’abdomen) et intérieur des cuisses. Puis le cheval se gratte de plus en plus, il s’arrache les crins. On peut alors observer des poils et des crins cassés, la base de la queue tout d’abord ébouriffée ressemble ensuite à une queue de rat. Les lésions induites par le prurit et les frottements répétés peuvent s’infecter et devenir suintantes et sanguinolentes. Les symptômes régressent spontanément l’hiver mais réapparaissent au printemps et après plusieurs saisons les poils ne repoussent plus, la peau est épaissie et lichénifiée, de larges plis se forment.
La dermatite estivale: Diagnostic et traitement
Le diagnostic est facile car la présentation clinique est caractéristique de la maladie et est le prurit est constant. Il existe aujourd’hui des tests qui permettent de mettre en évidence cette réaction d’hypersensibilité sur une simple prise de sang, notamment en phase clinique. Le traitement en phase aigu ce réalise notamment à l’aide de corticoïdes pour atténuer les démangeaisons mais la prévention est indispensable pour contrôler la maladie. Celle-ci est difficile puisqu’elle consiste à éviter au maximum les piqures des insectes, et notamment celles des culicoïdes. Plusieurs mesures peuvent être mises en place pour lutter contre ces parasites : maintenir les écuries propres et ramasser les crottins systématiquement, curer les boxes régulièrement et éloigner les tas de fumiers des locaux, il faudra également entretenir les prairies, assécher les zones humides et éliminer les eaux stagnantes. On pourra aussi couvrir les chevaux de masques et de couvertures anti mouches et utiliser des répulsifs sur les animaux et le matériel. De plus, les culicoïdes étant des insectes crépusculaires, sont moins actif la journée, il sera donc préférable de sortir les chevaux le jour et les rentrer en fin d’après midi pour les mettre à l’abri dans les locaux.