L’été est là. Votre cheval, comme vous, peut être sujet à la déshydratation, d’où l’importance d’avoir toujours un abreuvoir avec une eau propre et fraîche.
Le cheval un gros buveur
Le corps du cheval, même au repos, a besoin d’eau pour fonctionner. C’est ce que l’on appelle son « besoin d’entretien ». A ce besoin d’entretien s’ajoutent des besoins particuliers, par exemple lorsque le cheval fait de l’exercice ou lors de chaleurs importantes (la sudation permet de faire baisser la température du cheval).
Au final, un cheval a besoin de 30 à 60 litres d’eau au total par jour environ. Cette valeur varie fortement selon :
- Son gabarit,
- Son stade physiologique : en fin de gestation, ou lors de la lactation, les besoins en eau de la jument peuvent être augmentés de 70%,
- La température extérieure : Lorsque la température extérieure est trop élevée, le cheval diminue sa température corporelle en suant. Ceci occasionne une perte accrue en eau ainsi qu’en électrolytes, des ions contenus dans la sueur (sodium, potassium, chlorures, calcium, magnésium).
- L’effort physique qu’il produit : La sudation permet d’évacuer la chaleur produite par les muscles. Lors d’un effort important, le cheval peut produire 10 litres de sueur par heure!
Il couvre ce volume en mangeant (l’aliment contient de l’eau) et en buvant. Un cheval qui est nourri avec une alimentation sèche (foin et granulés par exemple) boira beaucoup plus qu’un cheval au pré.
Hydrater correctement votre cheval
Cela consiste généralement à lui laisser une eau fraîche et propre à volonté. Il faut vérifier régulièrement le bon fonctionnement de l’abreuvoir, et nettoyer les saletés qui souillent l’eau (crottin, fumier…) sinon votre cheval risque de s’en détourner.
Une jument en lactation ou en gestation parvient généralement à boire suffisamment pour couvrir ses besoins. Néanmoins, il est possible de lui apporter une alimentation humide afin de l’aider.
Lorsqu’il fait chaud, un poulain peut boire de l’eau en plus du lait maternel. Il faut penser à lui laisser cette possibilité, cela ne nuira pas à son alimentation (excepté s’il prend cela comme un jeu et boit beaucoup trop. Dans ce cas cela peut déclencher une diarrhée, il faut l’empêcher d’accéder à l’abreuvoir).
Conséquences des pertes par sudation
La sudation 2 conséquences majeures :
- La déshydratation. Celle-ci se traduit par un plus faible volume de sang, qui devient insuffisant pour apporter l’oxygène correctement à tout l’organisme. En parallèle, les cellules des différents organes manquent d’eau et fonctionnent mal.
- Une modification (souvent diminution) des concentrations des électrolytes dans le sang. Ces derniers sont indispensables au bon fonctionnement des muscles, des nerfs, du cœur, du système digestif, et des échanges entre les cellules.
Nous l’avons vu, lors d’un effort, la sudation peut être abondante. C’est à ce moment-là que les risques liés à la déshydratation et à la perte d’électrolytes sont les plus importants : crampes par manque d’oxygène, fatigue générale, coliques par arrêt du transit intestinal, arythmie cardiaque, troubles nerveux.
La déshydratation extrême est mortelle.
Pour éviter ces problèmes, il faut compenser rapidement les pertes à la fois en eau et en électrolytes.
Réhydrater correctement votre cheval après un effort
Pour compenser les pertes en eau, il faut évidemment faire boire le cheval, mais pas n’importe comment :
- Il ne faut pas laisser boire à volonté un cheval après un effort important sinon cela risque de lui provoquer des coliques. La bonne méthode consiste à le faire boire 1 à 2 litres plusieurs fois à 5-10 minutes d’intervalle, jusqu’à ce que sa soif soit étanchée.
- On peut également mettre quelques brins de paille dans l’eau, cela obligera votre cheval à boire moins vite.
- L’eau ne doit pas être trop froide sinon cela favorise les coliques. Certains chevaux refusent même de boire de l’eau froide pendant plusieurs heures après un effort. Il est possible de contourner ce problème en leur proposant de l’eau tiède avec des électrolytes.
- Dans les heures suivant l’effort, pour favoriser la prise de boisson, on peut rajouter un peu de sirop ou de sel dans de l’eau fraîche. Il faut bien sûr veiller aussi à la propreté de l’abreuvoir.
Lors d’un effort prolongé, il faut laisser boire le cheval pendant les pauses, en prenant garde à ce que tous les chevaux du groupe aient le temps de se désaltérer avant de repartir.
Pour compenser les pertes en électrolytes, plusieurs possibilités existent :
- Des seringues buccales (Raveve nutrimax booster, Ravene nutrilyte flash, Horse Master electrozip, Audevard vetidral flash, Equistro energy booster, Greenpex Electrolyte gel)
- Des poudres à mélanger à l’alimentation ou à faire avaler avec de l’eau (TRM electrolyte gold, Twydil electrolyte, Twydil electrolyte+C, Audevard vetidral poudre, Equistro electrolyt 7, Greenpex electrolytes dose)
- Des solutions buvables (Audevard vetidral solution, Equistro elytaan, TRM superlyte 221 sirop)
Ces différents produits ne sont pas dopants, ils peuvent s’utiliser lors d’un entrainement, en prévision d’un effort important, pour la récupération juste après l’effort, et pendant les jours qui suivent.
Attention : lors d’un effort intense, un cheval peut refuser de boire de l’eau froide, parfois pendant plusieurs heures. Il est possible de contourner ce problème en lui proposant de l’eau tiède avec des électrolytes.
Merci pour ces conseils